Séminaire 2014

Ce seizième séminaire a été un grand moment de partage, de rencontre et d’enrichissement pour tous les participants.

L’organisation des séminaires est prévue pour permettre à la fois des apports concernant l’oeuvre de Jean-Gaston BARDET : c’est l ‘objet des différentes conférences ; des moments d’échanges à partir du contenu des conférences ; des moments de partage fraternel au cours des repas et des temps libres; des moments de recueillement, de prière en communauté, lors des offices.
Le programme de ce séminaire est accessible par le lien suivant : Programme Séminaire 2014

Vous trouverez ci-après un résumé de six des neuf présentations qui ont fait l’objet de ce séminaire.
Si vous souhaitez faire des commentaires ou poser des questions sur les thèmes abordés, vous pouvez le faire en cliquant sur le lien suivant :commentaires ou questions


Nourritures bibliques “Epiphytes”

Nous avons vu lors de l’exposé précédent sur les nourritures bibliques fournies dans l’Ancien Testament que nous étions plus en présence d’éléments structurels à contempler que d’éléments purement culinaires concernant les chairs animales. Celles-ci sont en affinité avec le Verbe selon la figure 3 fournie par Jean-Gaston Bardet dans le Petit IShRAEL en page 13 qu’il intitule justement : «Liturgie culinaire». Puis nous avons brièvement mis en relief l’absence de mentions particulières concernant les poissons et les végétaux. Enfin nous avons conclu que se nourrir étant un impératif de la Création tant au niveau matériel que spirituel, Dieu se donne Lui-même, lors de la Liturgie de la messe, à partir de l’Ecriture et des végétaux du troisième jour de la Genèse qui devaient servir de base à l’alimentation de tous les animés, et que nous retrouverons dans le Royaume des Cieux.

Aujourd’hui nous allons faire une randonnée dans l’Ecriture, contrairement à l’analyse exposée dans le Tétragramme selon Drach, pour admirer quelques aspects du domaine végétal plutôt que d’examiner des structures de l’hébreu. Nous exposerons quelques éléments concernant l’intégration trinitaire par la communion eucharistique. Evidement il y aura quelques références à l’hébreu, comme vous en avez maintenant l’habitude depuis l’exposé sur les Patriarches, selon la méthode préconisée par Jean-Gaston Bardet: l’exégèse des humbles (1).


La place de Saint Joseph dans le plan de Dieu

Il me semble tout d’abord essentiel de souligner l’importance de la signification symbolique des noms dans la Bible et pour ce qui nous intéresse voyons les différents sens de celui de Joseph :
-Joseph : « celui qui cache » (sens évoqué dès le 1° siècle par St Ignace d’Antioche,2° évêque de cette ville la plus ancienne de la chrétienté, Père et docteur de l’Eglise), qui « cache au prince de ce monde, dit-il, la virginité de Marie et la naissance divine de Jésus » en le recevant comme fils dans son Incarnation aux yeux du monde juif contemporain…
-Joseph : « celui qui fait grandir, qui élève, qui fait croître » St Irénée, 2° évêque de Lyon, Père et Docteur de L’Eglise, évoque, 1700 ans avant que l’Eglise ne le reconnaisse officiellement comme tel, la vocation de Joseph à être « le gardien et le protecteur de l’Eglise… »
Et peu à peu, au fil de l’Histoire de l’Eglise, les Pères de l’Eglise tenteront d’approfondir, d’Origène à St Maxime le Confesseur en passant par St Jean Chrysostome, St Jérôme et St Augustin, ce qu’il est convenu d’appeler le Mystère de Joseph…en scrutant les Ecritures…


Saint Joseph dans la tradition de l’Eglise

St Joseph dans la grande Tradition de l’Eglise: des Pères de l’Eglise à Jean-Paul II …ou l’apprentissage par la Divine Providence…

Les Pères de l’Eglise entreront pas à pas dans le Mystère de Joseph, en particulier concernant son rapport au Mystère de l’Incarnation…
1- Saint Ignace d’Antioche- 1° siècle- 2° évêque d’Antioche, la plus ancienne ville christianisée, évoque St Joseph comme celui qui cache, qui retranche, qui protège la Virginité de Marie et sa maternité divine, par sa paternité humaine reconnue comme telle aux yeux du monde…En ce sens, il est gardien du Mystère de l’Incarnation, comme il sera gardien du Rédempteur.
2- Saint Irénée – 2° siècle- Evêque de Lyon- Il exploitera un autre sens du nom Joseph, « celui qui fait croître, qui fait grandir… » en évoquant celui-ci comme gardien et protecteur de l’Eglise…Rôle là aussi de Joseph : comme père et éducateur du Verbe incarné, il participe au Mystère de l’Incarnation…et St Irénée d’établir un parallèle entre la protection de Joseph sur cette Proto-Eglise et la protection du corps mystique du Christ qu’est l’Eglise dont la Vierge Marie est la figure et le modèle…
3- Origène -3° siècle- Joseph comme ordonnateur des origines du Seigneur, ministre de la naissance et de l’enfance du Seigneur, instrument de la réalisation de l’Incarnation…Choisi par Dieu comme tel…par Joseph, le Christ fut recensé parmi les hommes, pour sanctifier tous les hommes…sur le registre des Vivants !…
Joseph est père non par son engendrement mais par sa mission et son amour….C’est lui aussi qui évoque le désir de Joseph de disparaître sans bruit, en comprenant la Présence de Dieu en Marie…Modèle de l’effacement, Joseph « caché », autre sens de son nom !…


Grandir dans la foi à l’école de Saint Joseph

INTRODUCTION
Soulignons tout d’abord l’importance fondamentale du Fiat de Joseph. Matthieu n’évoque que rapidement l’action de l’Esprit Saint dans la conception de Jésus : « Or, avant qu’ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte de l’Esprit Saint », et donne une importance très particulière à ce que l’on peut appeler l’Annonciation de Joseph.
Tout y est comme le jour de la Création première.
Joseph endormi…, et donc tout abandonné à l’appel de Dieu. La torpeur, ici, signale une dépossession : l’homme n’est pas seul dans cette rencontre nuptiale, Dieu le confirme dans son rôle d’époux de Marie et leur fécondité dans l’Esprit Saint est annoncée : « elle enfantera un fils et tu l’appelleras (lui, Joseph comme époux et, donc, père de l’Enfant) du nom de Jésus (Dieu sauve !) car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Tout est dit… la création nouvelle est annoncée. Joseph, par son « oui », nous fait entrer dans les temps nouveaux.
Avec Joseph, il ne s’agit plus tant d’agir (engendrer – puissance de vie de l’action humaine – mais d’accueillir –prendre avec lui- l’enfant et sa mère, source de vie divine…) La nouvelle famille de l’humanité est recréée. C’est, dorénavant, la mission de Joseph et de Marie : laisser l’Esprit Saint agir au cœur de leur vie. En ce sens, l’Annonciation peut être vue comme le 1er acte de toute vie chrétienne. Si Marie en est le modèle parfait, Joseph, lui, a su modeler sa vie en une attitude de docilité à la grâce qui permet à Dieu d’agir et d’instaurer un ordre nouveau dont il sera le premier dépositaire. Comme Joseph, le peuple nouveau, la nouvelle famille de Dieu, devra se tourner vers celle qui a conçu de l’Esprit Saint, pour apprendre d’elle comment accueillir le Sauveur : « Ils ne sont pas nés de la chair et du sang… ils sont nés de Dieu » (St Jean, 1, 12, 13)


Lumières de Sainte Hildegarde sur la santé

A venir


La structure du Psautier

Le livre des psaumes, le Psautier, est une collection de poèmes, essentiellement des louanges, des prières et des actions de grâce, qui servait, à l’origine, de guide à l’adoration et au culte de Dieu dans le temple de Jérusalem. Quels sont les auteurs de ce livre ? Comment nous est-il parvenu ? Comment est-il structuré ? Quel message nous transmet-il ? A qui est-il destiné ? Quelle est sa signification pour les chrétiens ?

Le but de cette intervention est d’apporter quelques éléments de réponse à ces questions et plus particulièrement à celles liées à la structure du Psautier. Sur ce dernier point, je vais montrer comment les intuitions et les apports de Jean-Gaston Bardet en matière d’Ecriture permettent d’entrer plus profondément dans l’intelligence de ce livre.
Mais avant de le faire, je vais le replacer dans son contexte scripturaire et historique, et montrer à la fin qu’il continue à être un guide précieux pour de nombreux croyants.